La dernière fois que cela m'est arrivé, c'était à l'oral d'anglais. Du coup, ce serait plutôt la syndromatique de la bulle blanche ; échange de regards globuleux entre elle et moi, entrecoupés de petites réflexions-qui-ne-servent-pas-à-grand-chose-mais-qui-sont-dites-en-anglais.
Et là, bam, la même ; échange de regards globuleux entre moi et mon écran, tapotage nerveux, chantonnage, marmonnage, bougonnage...
C'est vrai ça ; qu'est-ce qu'il ferait, le boeuf, s'il voulait se faire aussi petit que la grenouille ?
...Liposuccion, je vois que ça.
transmission du Dimanche 29 août 2010 à 18:15
La syndromatique de la feuille blanche... (ça faisait longtemps)
transmission du Dimanche 6 juin 2010 à 23:10
Si les chiens avaient des scies, il n’y aurait plus de poteaux, comme ils disent au canada.
La spéculation. Un bien grand mot ce spéculation. On a vu plus grand, certes, notamment un certain anticonsti-truc-chose, mais la spéculation apporte tellement, tellement plus.
Spéculer, c'est imaginer des choses sans en avoir de preuve, sans fondements. C'est affirmer que l'on n'a aucune chance d'arriver en retard au travail « si tout va bien sur la route ». C'est se dire que si on rate une marche, on pourra quand même retrouver l'équilibre et éviter l'inévitable cascade en bas des escaliers. C'est faire des plans sur la comète, vouloir bâtir des châteaux en Espagne, c'est mettre Paris en bouteille.
Mais est-ce vraiment si compliqué que ça de mettre cette ville dans une bouteille ? Après tout, on arrive bien à mettre des bateaux dans des bouteilles. Et puis, scientifiquement parlant, si on supprimait le vide atomique, Paris ne ferait que 0,0000026 mètres cubes environ. De quoi loger facilement dans un dé à coudre. Malheureusement, il n'est pas possible de supprimer ce vide, et nous risquerions de nous embrouiller à continuer sur une voie scientifique.
On peut, bien sûr, imaginer toutes sortes de solutions. Après tout, la taille de la bouteille n'est pas donnée. Et si la bouteille était plus grande que Paris, ce serait réalisable. Encore une fois, un si qui nous empêche de valider cette hypothèse, pourtant ingénieuse. Tout aussi ingénieux, la scie. Avec des scies, on pourrait mettre Paris en bouteille. La voilà, la solution. On découpe tout, et hop, on fait un tas que l'on glisse dans le récipient. « Oui mais, ce serait trop dense », que l'on me répond. Damned. Encore raté. Ce n'est pourtant pas faute d'essayer.
Et puis me vient cette réflexion : Pourquoi vouloir mettre Paris en bouteille ? Une fois réduite à cette taille, les trente millions de visiteurs par an devraient faire la queue pendant plusieurs jours pour admirer les monuments, dissimulés derrière le verre de la bouteille – à condition que cette dernière ne soit pas en plastique. Paris, c'est 2 193 030 habitants. Deux millions cent quatre-vingt-treize mille et trente habitants. C'est pas rien. Et que ferait tout ce beau monde une fois leur maisons et appartements glissés dans une bouteille ? Ça ferait tellement de tracas au gouvernement, reloger tant de monde, que j'imagine qu'il doit y avoir des systèmes préventifs pour éviter qu'un tel événement ne se produise. Et voilà que je spécule encore.
Je pense qu'il faudrait garder les bouteilles pour faire des flûtes de pan (non, ça ne sert à rien d'autre), Paris pour attirer des visiteurs, et les spéculations pour faire des théories sans fondement, vaines et inutiles.
ps: Que fait le boeuf quand il veut se faire aussi petit que la grenouille ?
transmission du Samedi 10 avril 2010 à 14:28
Pourtant je vais vous demander quelque chose.
Faites taire votre bon sens.
Prenez votre soif par la main, tenez vous prêts à ne pas l'assouvir, et bâillonnez la logique. Attachez lui les mains, bandez lui les yeux, enchaînez sa cage thoracique, brisez ses genoux, enfermez la dans un placard à balais et jetez la clé du cadenas dans la Seine.
Grandissez.
Quant au sujet "les secrets inavoués des cucurbitacées", choisi précisément pour son inadaptation à une réalité structurée qui pourrait apporter ne serait-ce qu'un embryon de connaissance, faisons-en fi ensemble.
Quand j'ai lu le sujet, j'ai commencé par chercher la définition de cucurbitacées. Et j'ai trouvé.
"Les cucurbitacées constituent une famille."
J'ai trouvé ça beau. (redisons-le) "Les cucurbitacées constituent une famille."
Que les concombres et les melons parviennent à se trouver un esprit de ressemblance suffisamment profond pour se considérer comme une famille, (alors qu'en passant dès que notre pigmentation varie d'un taux supérieur à 2 pour cent par rapport à l'Autre, nous constituons, dans le plus pur respect de nos différences, le concept de race, mais pour l'éloge à l'humanité utopique et unie, c'était il y a deux articles), que donc ils y parviennent, c'est ce qui m'a d'abord frappée.
Une famille. Quand on me dit famille, je pense père, mère, amour, solidarité.
Secrets.
"Chaque famille a ses secrets" nous dit l'affiche de Deux soeurs.
Pour mieux comprendre un tel concept, je dirais que nous avons besoin d'un peu d'empathie. Mettons-nous donc un instant à la place de l'un des membres de cette famille.. Quand me sens-je le plus cucurbitacée ? Quand ma peau deviant-elle verte et granuleuse, quand mon cerveau vire-t-il dans une composition 90% eau, 10% ver de terre ? ...Incontestablement, durant les quatre heures par semaine où je dérive, fractionne, primitivise, statistique, probabilise, et fonctionne... tant bien que mal. Magnifique invention que l'Education Nationale, qui nous fait élargir nos horizons.
Par la même, on remarquera que les mathématiques sont également une famille. Eh oui. Vas-y, ose dire "les mathématiques n'ont plus de secrets pour moi". Si le secret est ce qui définit le concept de famille, alors même la conception d'un gateau marbré est une famille à elle toute seule. Parce que j'y comprends rien (ça sent encore le cramé).
En définitive, j'aurais tendance à penser que percer les secrets des cucurbitacées, ce n'est pas une bonne idée. Percer les secrets en général, d'ailleurs. Regardez Cyril Lignac, mon prof de maths, ils sont tous devenus fous!!
Clôturons ce sujet, il me fait peur.
*prochain sujet
transmission du Vendredi 9 avril 2010 à 20:22
Me voilà embrigadé presque de force (et fortement de gré, au fond) dans un machiavélique complot organisé par Ingrid. Ingrid, ou rouge, Docteur Jeu Quille ou encore Miss Torraïde. Et dans cette liste non exhaustive de pseudonymes, nul n'est son réel nom. Alors que certaines personnes se rencontrent dans un café, dans un avion ou dans un coin de rue, on s'est rencontrés autour d'un cône. De signalisation. Elle ne l'aimait pas spécialement, je le trouvais pas trop mal et puis elle m'a ouvert les yeux. C'est parti de là.
On sèche les larmes et les mouchoirs maintenant, c'est pas que je n'aime pas les trémolos mais j'ai un thème à aborder. Et sans bateau pirate, mesdames et messieurs.
Les maths et l'espoir.
C'est un peu comme un pléonasme, mais à l'envers. Deux choses qui n'ont mais alors absolument rien à voir l'une avec l'autre. Me voilà donc coincé puisqu'il faut associer ces deux idées. Pourquoi, mais pourquoi a-t-il fallu que je donne un thème si farfelu à Ingrid hier ? Et si, il y a un lien, là. (J'en ai même fait un lien hypertexte, hourra)
Les mathématiques.
Je n'aime pas. Les fonctions affines, l'arithmétique, les intégrales ou la géométrie. Tout ça, ça me botte moyen. Et dans la vie de tous les jours, c'est pas franchement utile. Exemple:
Je me retrouve dans mon jardin, dont j'ai décidé de calculer la surface. Pourquoi ? Mais pour savoir combien de mètres je parcours en passant la tondeuse pardi. Elle fait 45 centimètres de large, et a un angle de rotation maximum de 62 degrés. J'ai 3 arbre d'une circonférence moyenne de 36,1 centimètres dont je fais le tour en spirale selon le principe de Fermat. Jusque là, bien qu'un peu sans fondement, tout se tient.
Compliquons les choses: Une soucoupe volante arrive au dessus de ma tête. La probabilité que ce soit possible étant proche de zéro (exactement de 0,587-14 après rapide calcul), je me complait dans l'évidence de l'hallucination. C'est sans compter sur la réalité de la chose, et me retrouve rapidement sanglé sur une table d'opération alien. (Dis, Scully, les aliens reviennent souvent dans nos histoires, non ?) En voyant un passer toutes les deux minutes trente, se pencher au dessus de moi pendant quatre secondes, noter quelque chose dans ce que j'estime être un carnet extra-terrestre pendant six secondes et quitter la pièce au bout d'un total de quinze secondes, j'arrive à échafauder un plan de secours. À la Mc Gyver. Je me retrouve devant une porte à code dont je calcule très rapidement la solution. La porte s'ouvre, je m'enfuis victorieux. Et me retrouve dans l'espace, au final, sans air.
Ben ouais, j'avais pas prévu, j'suis pas physicien, moi.
Et puisqu'il faut lier l'espoir à tout ça, sachez que j'espère vraiment que ça n'arrive à personne ce genre d'histoire. Surtout la partie tondeuse. (L'espace, c'est coooool).
Ingrid, ma chère Ingrid. Tu transparait par endroit dans ton précédent article. Ne t'inquiète pas, je te secouerai. Et tiens, si tu me parlais des secrets inavoués des cucurbitacées ?
transmission du Jeudi 8 avril 2010 à 23:48
La pâtisserie en Afghanistan.
Mais pourquoi je l'ai appelé lui, aussi ?
La pâtisserie en Afghanistan. "Vous avez quatre heures"
Etienne et moi, nous nous sommes rencontrés il y a quatre ans (je vois se dessiner sur ses lèvres un ouah, et oui, quatre ans...). Dans quel but, personne ne nous l'a jamais dit. On n'a même pas réussi à tomber amoureux, et pourtant c'était pas faute de s'aimer! Nous ne nous étions jamais vus, et au final, les meilleurs souvenirs que je garde de nous ne sont pas ceux où l'on s'est vus (sauf peut-être à Paris...) ; et malgré tout, on crachait au visage de la pure logique en nous appelant mutuellement meilleurs amis :).
Tout ça pour dire que tout à l'heure, après plusieurs semaines de silence, elles-mêmes précédées de plusieurs mois, je l'ai appelé pour qu'il me dise quoi écrire. Il m'a répondu "La pâtisserie en Afghanistant". Ce mec est chelou.
Aaaalors. La pâtisserie. La pâ-tis-se-rie. Les gâteaux. Au chocolat, au yaourt, aux noisettes. Les tartes, framboises, fraises, pommes, bananes. Les religieuses au chocolat, les barbes à papa (barbe à papa!), les crêpes au sucre, le tiramisu le brownie et la crème anglaise, les madeleines le far breton la mousse à la mangue la galette frangipane le flan antillais, les gaufres et les beignets et les sorbets et les chaussons aux pommes!!
Bien. Maintenant l'Afghanistan. Eh bien, la burka, le droit des femmes et les talibans.
C'est dans des situations comme celles-ci qu'on se rend compte du peu d'ouverture d'esprit dont on est capable. J'imagine que l'Afghanistan a une culture, une Histoire. J'essaie d'imaginer un Louis XIV ou une Jeanne d'Arc, mais je suis pas sûre de mon coup (surtout pour Jeanne d'Arc).
Mais la question est : la pâtisserie et l'Afghanistan.
Les gens aussi là-bas ils doivent aimer les bonnes choses. La barbe et le voile n'enlèvent rien à la subtilité et au croquant d'une fraise. "Si celle que nous appelons une rose portait un autre nom, ne sentirait-elle pas aussi bon ?". J'imagine que c'est quelque chose qui peut peut-être changer un peu la vision des gens sur les autres gens : tous autant que nous sommes, ne nous damnerions-nous pas pour une crêpe au Nutella ? Blancs noirs chrétiens musulmans juifs de gauche de droite... Si le monde entier se réunissait autour d'une table uniquement composée d'aliments à base de farine, lait et sucre, je crois que quelque part on aurait trouvé le moyen de rabattre le clapet à la guerre.
Pardon pour le délire pacifico-idéaliste.
(Etienne, je ne sais pas si Ingrid est toujours là, quelque part... Je ne crois pas qu'elle se soit vraiment révélée dans cet article. J'espère qu'elle n'est pas morte, je crois qu'il faut la secouer un peu pour qu'elle se réveille :) )
Prochain thème, pour Loup : la corrélation entre les maths et l'espoir. Pan, ça t'apprendra. (et pas de pirouette du genre "le rapport entre l'espoir et les maths, c'est qu'il n'y en a pas" Je veux trouver de l'espérance au coeur des logarythmes!!)