La spéculation. Un bien grand mot ce spéculation. On a vu plus grand, certes, notamment un certain anticonsti-truc-chose, mais la spéculation apporte tellement, tellement plus.

Spéculer, c'est imaginer des choses sans en avoir de preuve, sans fondements. C'est affirmer que l'on n'a aucune chance d'arriver en retard au travail « si tout va bien sur la route ». C'est se dire que si on rate une marche, on pourra quand même retrouver l'équilibre et éviter l'inévitable cascade en bas des escaliers. C'est faire des plans sur la comète, vouloir bâtir des châteaux en Espagne, c'est mettre Paris en bouteille.

Mais est-ce vraiment si compliqué que ça de mettre cette ville dans une bouteille ? Après tout, on arrive bien à mettre des bateaux dans des bouteilles. Et puis, scientifiquement parlant, si on supprimait le vide atomique, Paris ne ferait que 0,0000026 mètres cubes environ. De quoi loger facilement dans un dé à coudre. Malheureusement, il n'est pas possible de supprimer ce vide, et nous risquerions de nous embrouiller à continuer sur une voie scientifique.

On peut, bien sûr, imaginer toutes sortes de solutions. Après tout, la taille de la bouteille n'est pas donnée. Et si la bouteille était plus grande que Paris, ce serait réalisable. Encore une fois, un si qui nous empêche de valider cette hypothèse, pourtant ingénieuse. Tout aussi ingénieux, la scie. Avec des scies, on pourrait mettre Paris en bouteille. La voilà, la solution. On découpe tout, et hop, on fait un tas que l'on glisse dans le récipient. « Oui mais, ce serait trop dense », que l'on me répond. Damned. Encore raté. Ce n'est pourtant pas faute d'essayer.

Et puis me vient cette réflexion : Pourquoi vouloir mettre Paris en bouteille ? Une fois réduite à cette taille, les trente millions de visiteurs par an devraient faire la queue pendant plusieurs jours pour admirer les monuments, dissimulés derrière le verre de la bouteille – à condition que cette dernière ne soit pas en plastique. Paris, c'est 2 193 030 habitants. Deux millions cent quatre-vingt-treize mille et trente habitants. C'est pas rien. Et que ferait tout ce beau monde une fois leur maisons et appartements glissés dans une bouteille ? Ça ferait tellement de tracas au gouvernement, reloger tant de monde, que j'imagine qu'il doit y avoir des systèmes préventifs pour éviter qu'un tel événement ne se produise. Et voilà que je spécule encore.

Je pense qu'il faudrait garder les bouteilles pour faire des flûtes de pan (non, ça ne sert à rien d'autre), Paris pour attirer des visiteurs, et les spéculations pour faire des théories sans fondement, vaines et inutiles.


ps: Que fait le boeuf quand il veut se faire aussi petit que la grenouille ?

transmission du Vendredi 9 avril 2010 à 20:22

Rouge, rouge, rouge, rouge...

La corrélation entre les maths et l'espoir.

Me voilà embrigadé presque de force (et fortement de gré, au fond) dans un machiavélique complot organisé par Ingrid. Ingrid, ou rouge, Docteur Jeu Quille ou encore Miss Torraïde. Et dans cette liste non exhaustive de pseudonymes, nul n'est son réel nom. Alors que certaines personnes se rencontrent dans un café, dans un avion ou dans un coin de rue, on s'est rencontrés autour d'un cône. De signalisation. Elle ne l'aimait pas spécialement, je le trouvais pas trop mal et puis elle m'a ouvert les yeux. C'est parti de là.

On sèche les larmes et les mouchoirs maintenant, c'est pas que je n'aime pas les trémolos mais j'ai un thème à aborder. Et sans bateau pirate, mesdames et messieurs.

Les maths et l'espoir.

C'est un peu comme un pléonasme, mais à l'envers. Deux choses qui n'ont mais alors absolument rien à voir l'une avec l'autre. Me voilà donc coincé puisqu'il faut associer ces deux idées. Pourquoi, mais pourquoi a-t-il fallu que je donne un thème si farfelu à Ingrid hier ? Et si, il y a un lien, là. (J'en ai même fait un lien hypertexte, hourra)

Les mathématiques.

Je n'aime pas. Les fonctions affines, l'arithmétique, les intégrales ou la géométrie. Tout ça, ça me botte moyen. Et dans la vie de tous les jours, c'est pas franchement utile. Exemple:

Je me retrouve dans mon jardin, dont j'ai décidé de calculer la surface. Pourquoi ? Mais pour savoir combien de mètres je parcours en passant la tondeuse pardi. Elle fait 45 centimètres de large, et a un angle de rotation maximum de 62 degrés. J'ai 3 arbre d'une circonférence moyenne de 36,1 centimètres dont je fais le tour en spirale selon le principe de Fermat. Jusque là, bien qu'un peu sans fondement, tout se tient.
Compliquons les choses: Une soucoupe volante arrive au dessus de ma tête. La probabilité que ce soit possible étant proche de zéro (exactement de 0,587-14 après rapide calcul), je me complait dans l'évidence de l'hallucination. C'est sans compter sur la réalité de la chose, et me retrouve rapidement sanglé sur une table d'opération alien. (Dis, Scully, les aliens reviennent souvent dans nos histoires, non ?) En voyant un passer toutes les deux minutes trente, se pencher au dessus de moi pendant quatre secondes, noter quelque chose dans ce que j'estime être un carnet extra-terrestre pendant six secondes et quitter la pièce au bout d'un total de quinze secondes, j'arrive à échafauder un plan de secours. À la Mc Gyver. Je me retrouve devant une porte à code dont je calcule très rapidement la solution. La porte s'ouvre, je m'enfuis victorieux. Et me retrouve dans l'espace, au final, sans air.

Ben ouais, j'avais pas prévu, j'suis pas physicien, moi.

Et puisqu'il faut lier l'espoir à tout ça, sachez que j'espère vraiment que ça n'arrive à personne ce genre d'histoire. Surtout la partie tondeuse. (L'espace, c'est coooool).

Ingrid, ma chère Ingrid. Tu transparait par endroit dans ton précédent article. Ne t'inquiète pas, je te secouerai. Et tiens, si tu me parlais des secrets inavoués des cucurbitacées ?

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